L'émission Pignon sur rue fait son grand retour à Télé-Québec

L'émission Pignon sur rue, qui a cartonné dans les années 1990 à Télé-Québec, est désormais ressuscitée, rapporte Hugo Dumas dans La Presse.

Tout le monde se rappelle du déménagement de Valérie Beaulieu dans un loft coloré de Montréal avec sept colocataires. Elle avait une âme rebelle, alors que sa colocataire Rosalie était plutôt idéaliste. On a aussi connu Marie-Josée, la sportive d'Abitibi, Alexandra, qui venait de l'Ontario, et Dimitri, qui avait plusieurs couleurs dans ses cheveux. 

Cette jeune étudiante et barmaid a aujourd'hui la cinquantaine et préside la boîte Trinôme et filles. C'est elle qui produira la toute nouvelle saison de Pignon sur rue, qui sera également en ondes à Télé-Québec. Le format a toutefois changé. L'émission sera diffusée quotidiennement du lundi au jeudi. 

« Pignon sur rue a changé ma vie. Je rêvais de partir de Québec. J’avais fait le tour du Dagobert. Je le savais que je voulais travailler en communication, mais je n’avais personne pour me faire une passe sur la palette. Pendant Pignon sur rue, je bambochais. Après, je me suis prise en main, j’ai arrêté de faire la fête et je suis retournée à l’université », a-t-elle confié à Hugo Dumas. 

Cette émission a connu quatre saison entre 1995 et 1998. Et c'était la production qui payait le loyer, en échange de caméras dans leur quotidien.

La toute nouvelle saison aura un peu le même concept et suivra sept jeunes de la génération Z qui viennent à Montréal pour la première fois. « Quels sont les rêves de ces jeunes ? Quels sont leurs enjeux et leurs buts ? On va suivre leurs joies, leurs peines, leurs réussites, leurs échecs, leurs ruptures, leurs emplois et leurs études », ajoute Mme Beaulieu.

Le tournage commencera au milieu du mois d'août et durera un total de dix semaines au lieu de dix mois. Les frais de loyer seront assurés par la production durant cette période. Mais les colocataires devront payer l'épicerie, les factures et les autres dépenses.

Il n'y aura pas de grand prix, ni de défi étrange à relever dans l'émission. 

« À cet âge-là, tout est une première fois. Le passage à l’âge adulte est un moment charnière. On se déracine et on est confronté à des réalités qu’on n’avait pas vues venir », ajoute la vice-présidente des contenus de Télé-Québec, Nadine Dufour, en entrevue à La Presse. 

Le loft original était au coin des rues Sainte-Catherine Est et de la Visitation, dans le Village. La production est toujours en recherche d'un immense appartement avec sept chambres et des candidats.