Affaire Salvail : La présumée victime explique comment cela s'est déroulé

Les images de l'arrivée d'Éric Salvail au Centre de services judiciaires Gouin ont rapidement fait le tour du Québec ce matin. Habillé chic, la tête droite, l'ancien animateur s'est dirigé vers la salle d'audience dans le silence le plus total.

Son silence s'est poursuivi tout au long de l'audience, se contentant de prendre des notes à quelques moments, jusqu'à son départ où il a encore une fois évité tout contact avec les journalistes.

Toutefois, ce fut tout le contraire pour sa victime alléguée, Donald Duguay. Après avoir répondu aux questions de l'avocat d'Éric Salvail, il s'est longuement entretenu avec les médias qui auraient bien pu repartir de la séance les mains vides, n'eut été de ses déclarations, puisqu'une ordonnance de non-publication prévaut présentement sur tous les détails entourant le contenu de la séance d'aujourd'hui.

Il a entre autres assuré qu'il ne s'est pas senti déstabilisé à aucun moment par les questions qui lui ont été posés lors de son contre-interrogatoire.

«Je ne crois pas avoir été malmené de quelque manière que ce soit, c’était des questions tout à fait précises, auxquelles j’ai répondu de la manière la plus précise possible», explique M. Duguay. «Je fais confiance au système de justice».

Lorsqu'il s'est fait demander par les journalistes présents s'il avait été dérangé par la présence d'Éric Salvail dans la salle d'audience, Donald Duguay a laissé entendre que sa mauvaise vision (myopie) avait fait en sorte qu'il n'ait pas été trop stressé par la présence de l'accusé, qu'il n'avait jamais revu depuis les faits allégués.

«Je suis myope. Je n’ai pas vu ses mimiques faciales, ça m’a permis de me concentrer», a-t-il expliqué. «C’est un agent stressant, mais je l’ai bien géré. Je dois y faire face parce que s’il y a lieu d’avoir un procès, il y sera.»

Peu importe le résultat de sa démarche, Donald Duguay se dit convaincu d'avoir pris la bonne décision en engageant le processus judiciaire qui retient l'attention de toute la province présentement.

«Ça donne l’exemple qu’on peut se lever, qu’on n’a pas à avoir honte lorsqu’on est victime et si ça peut inspirer d’autres personnes, tant mieux», a-t-il dit.