Monde de Stars
Un humoriste bien aimé des Québécois victime d'une terrible fraude par son assistante...
Instagram

Un humoriste bien aimé des Québécois victime d'une terrible fraude par son assistante...

Tous les détails ici...

Monde de Stars

Monde de Stars

Jamel Debbouze a rencontré Nadia, 26 ans, en 1999... Il était bien loin de se douter à ce moment que cette femme d'origine marochaine, comme lui, allait l'arnaquer après avoir réussi à gagner sa confiance pour se pencher sur les comptes de Kissman Productions, sa société. 

En quelques mois, Nadia effectue 14 virements à sa famille en plus de retirer des sommes du compte de la société Kissman Productions en imitant la signature de Jamel. En six mois, elle parvient à détourner 466 672 euros. 

Ce n'est qu'en juin 2000 que le CIC alerte Jamel concernant des transactions douteuses. Il réalise alors que son compte ne contient plus que 3810 euros alors qu'il vient de recevoir 380 000 euros pour une publicité de Maroc Telecom. Il joint Nadia qui dit qu'elle va tout lui expliquer, mais elle finit par ignorer toutes les communications de Jamel. 

Jamel Debbouze dépose une plainte et deux procès se tiennent sans attirer l'attention des médias. Nadia se déclare «golfeuse professionnelle», avec des revenus de 120 000 euros en travaillant comme gérante d'un magasin à Tanger. Elle reconnaît avoir imité la signature de Jamel, mais elle affirme l'avoir fait «à la demande de Jamel» qui ne pouvait pas s'acquitter de toutes ces tâches à cause qu'il était souvent en tournée ou «en raison de son infirmité». Nadia ajoute qu'elle était l'agente de Jamel et qu'elle négociait ses contrats et ses investissements. Elle soutient que l'argent détourné correspond à sa rémunération ou au remboursement de frais qu'elle avait avancés. 

Jamel nie tout. Il affirme avoir offert une rémunération de 15 000 euros à Nadia, mais les juges de sont pas convaincus. 

Nadia sort une série de factures pour justifier ses dépenses: des crèmes contre les vergetures et la cellulite, du dentifrice, du linge de toilette, des produits d'entretien, des couches culottes, des voyages à New York et Marrakech pour sa famille... «Un amas de papiers dénués de valeur probante», selon les juges de première instance. «Nadia ne prouve pas qu'elle ait réellement pris part à la négociation de contrats. Et l'infirmité de M. Debbouze ne l'empêche pas d'écrire», ajoutent-ils.

Nadia est condamnée à 18 mois d'emprisonnement le 6 juin 2007 pour «faux et usage, contrefaçon ou falsification de chèque et usage». Sa soeur Fatima et elle doivent rembourser les sommes détournées plus 7000 euros de frais de procédure et d'indemnités. Nadia fait appel, mais le parquet aussi pour une peine jugée trop clémente à l'endroit de l'accusée. 

L'assistante est finalement condamnée à deux ans d'emprisonnement le 26 février 2010. 

«Le caractère élaboré et parfaitement organisé des détournements, leur multiplicité, et leur montant total considérable, les faux multipliés par Nadia, le rôle déterminant tenu par Nadia qui s'est immiscée dans l'entourage de Jamel Debbouze dans le dessin de profiter de sommes importantes», souligne le jugement. 

Puisque Nadia a déjà tout dépensé, Jamel se tourne vers le CIC pour être remboursé, mais Nadia ne l'aide pas en déclarant: «Jamel m'a dit qu'on avait fait une erreur en ouvrant le compte au CIC, et qu'on pourrait tout récupérer en les attaquant».

Jamel reproche au CIC d'avoir ouvert un compte «sans jamais l'avoir rencontré, ni recueilli officiellement un spécimen de sa signature». Il gagne ainsi la première manche. Mais le CIC fait appel de la décision et gagne. 

«Considérant la signature de M. Jamel Debbouze, il ne peut pas être reproché à la banque de ne pas l'avoir recueillie personnellement de la main de M. Debbouze, dès lors que c'est lui qui a demandé à Mme Nadia de lui ouvrir un compte et de s'occuper des formalités nécessaires, n'ayant pas le temps de se déplacer à la banque et de le faire. La banque ne pouvait pas suspecter que la personne mandatée par le postulant imiterait sa signature. La signature du spécimen peut être différente de la signature de l'intéressé apposée sur le document officiel présenté à la banque, puisqu'elles ne sont pas établies au même moment et peuvent être très décalées dans le temps, outre que l'écriture évolue avec le temps. Toute personne titulaire d'un compte bancaire doit le surveiller et suivre les mouvements opérés. Il est manifeste que M. Debbouze n'a jamais contrôlé son compte au CIC jusqu'à ce que la banque, elle-même, l'informe du fonctionnement anormal de son compte. Ainsi, la faute à l'origine des détournements opérés par Mme Nadia est exclusivement constituée par la négligence de M. Jamel Debbouze qui a demandé à un tiers de lui ouvrir un compte en lui laissant signer à sa place les documents y afférents, et n'a pas surveillé ses relevés de compte pour vérifier la remise des chèques sur ce compte. Compte tenu des sommes qui ont transité sur ce compte, les opérations n'étaient pas révélatrices en elles-mêmes d'un fonctionnement anormal pour la banque. Il n'y a donc pas de faute de la banque dans l'ouverture du compte qui a été faite en accord avec M. Jamel Debbouze, la remise d'une procuration apparemment régulière, et dans le fonctionnement du compte.»

Jamel poursuit aussi le Crédit du Nord pour le compte de Kissman Productions pour ne pas avoir vérifié sa signature. Le seul chèque qui a éveillé les soupçons était celui vraiment signé par Jamel. 

«La société Kissman Productions n'a émis aucune protestation à réception de ses relevés mensuels de compte, malgré le nombre des chèques contrefaits, et le montant important de plusieurs de ces chèques émis sur une période de plus de cinq mois. Melle Nadia a eu accès aux chéquiers de Kissman Productions, sans contrôle de la part de cette société, ce qui lui a permis de réaliser la fraude en signant des chèques contrefaits ou faux d'un montant important et dont le paiement n'a pas été contesté. Les fautes de Kissman Productions ainsi caractérisées sont la cause exclusive du préjudice subi.»

Jamel n'a pas voulu commenter l'affaire.[pub]

Source: GrandsTitres