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Rosalie Vaillancourt sort publiquement après l'acquittement de Gilbert Rozon

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L'annonce de l'acquittement de Gilbert Rozon dans son procès pour viol et attentat à la pudeur a eu l'effet d'une bombe, mardi après-midi, un peu partout au Québec. L'ancien magnat de l'humour a été trouvé non coupable des deux chefs d'accusation auxquels il faisait face parce que la juge de la Cour du Québec Mélanie Hébert a déterminé qu'il persistait un doute raisonnable, même si elle croyait visiblement beaucoup plus la version des faits de la plaignante que celle de l'accusé.

Après un été qui a été marqué par une vague de dénonciations sans précédent qui s'est beaucoup déroulée sur les médias sociaux, plusieurs observateurs avaient critiqué la façon de faire en affirmant que les victimes devaient impérativement passer par la voie judiciaire et que c'est là qu'elles pourraient trouver justice.

La décision rendue mardi a eu un effet dévastateur sur la confiance des Québécois envers leur système de justice, dans le cas des violences à caractère sexuelle et les médias sociaux ont littéralement explosé après l'annonce.

Parmi les personnalités publiques qui ont décidé de prendre la parole, on retrouve Rosalie Vaillancourt, qui avait accepté de témoigner dans l'enquête de la journaliste Amélie Pineda du Devoir, cet été, dans le dossier Julien Lacroix. 

Voici ce que la jeune femme a publié dans sa story Instagram, mardi soir, quelques heures après l'annonce de l'acquittement de Gilbert Rozon:

« Cette année, j'ai décidé de dénoncer les agressions sexuelles. Ce n'était pas valable que pour une seule personne. C'était valable pour tous les cas d'agression sexuelle.

On demande aux victimes de passer par la justice. Alors qu'une fois de plus, la plaignante, appuyée par les courageuses et de nombreux témoignages, se voient dans une impasse.

Se rendre justice à soi-même et dénoncer sur les médias sociaux peut paraître lourd. Mais quand même moins lourd que le fardeau de la preuve.

Le combat n'est pas terminé. La seule façon de changer les règles du jeu c'est en montrant qu'elles ne fonctionnent plus. »

***

De son côté, Geneviève Morin, la victime présumée qui était au centre des allégations contre Julien Lacroix a publié le message suivant sur les médias sociaux:

« Nice!!! On avait tous besoin d'un autre bon coup de barre dans les genoux, il me semble. »

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Et voici le témoignage bouleversant que Anick Charette, la plaignante dans le procès Gilbert Rozon, a livré devant les journalistes, immédiatement après la lecture de la décision:

« Je pense que ce mardi 15 décembre va rester un jour sombre pour toutes les victimes d'agression sexuelle au Québec. Je pense que je suis un autre exemple des limites du système en matière de violence sexuelle. Il faut entendre les mots du jugement, je suis crédible, elle ne croit pas son jugement, mais il sort libre comme l'air. 

Je déplore profondément que les mythes et les stéréotypes d'une autre époque qui ont largement été étayés dans les arguments de la Défense aient pu trouver écho auprès de la Cour. C'est un message bien négatif qu'envoie la Justice aux victimes. 

Un autre de mes constats aura été que le système judiciaire actuel ne met pas les victimes de violence à caractère sexuel au centre des procédures. L'encourageant vent de changement que l'on ressent dans notre société ne se traduit malheureusement pas dans le parcours d'une victime dans le système judiciaire. 

Le système établit des attentes élevées au chapitre de la performance de la victime à travers le processus, surtout dans son témoignage. Il est indéniablement nécessaire que les victimes soient mieux accompagnées et informées, et ce même avant de faire une première déclaration à la police. 

Les ressources financières et humaines manquent au sein des organismes de terrain comme Juripop et les CAVACS pour faire un travail d'accompagnement capital auprès des victimes. 

Bien que je sois reconnaissante envers les enquêteurs et procureurs qui m'ont accompagnée tout au long de cette croisade, ce processus représente une tempête dans un univers inconnu qui ravive les traumatismes vécus et génère un fort sentiment d'impuissance. »

Voici son témoignage:


Source: Instagram Rosalie Vaillancourt