Pornographie juvénile : ce sera la prison pour le comédien Paul Cagelet

Le comédien Paul Cagelet a enfin reçu sa peine. Il écope de 15 mois derrière les barreaux pour possession de pornographie juvénile. En effet, c'est le 4 juillet au palais de justice de Montréal que le juge a rendu sa sentence. Celui qui possédait plus de 38 000 photos et vidéos inappropriées a été arrêté en novembre 2016, puis a plaidé coupable en janvier dernier pour possession et consommation de pornographie juvénile. 

Le comédien, qu'on connaît pour ses rôles dans la série Cormoran et dans le film Matusalem, avait en sa possession des images où l'on reconnaissait des enfants âgés entre 7 et 12 ans lors d'activités explicites ainsi que des vidéos qui impliquaient du sadomasochisme avec des bébés et des enfants. 

Selon ce qu'on rapporte, l'homme de 52 ans regrettait son geste et a tenu à s'excuser auprès de ses proches et des victimes de ces images cauchemardesques : « Il ne passe pas plus d’une heure de ma vie sans que je ne repasse et regrette profondément mes gestes et les conséquences sur des victimes innocentes ». Les spécialistes affirment que Cagelet consommait régulièrement et intensivement de la pornographie, soit plus de 6 heures par jour. Il se serait dirigé vers la pornographie juvénile suite à son attirance pour les adolescentes. 

La juge Julie Riendeau estime qu'elle aurait pu rendre une peine plus sévère, mais comme l'accusé a démontré des efforts depuis son arrestation, elle s'est montrée plus clémente. 

Lorsqu'il a plaidé coupable en janvier dernier, on apprenait que le comédien avait téléchargé des dizaines de milliers d'images illégales et troublantes, notamment des bébés et des mises en scène sadomasochistes, pour un total de 38 104 photos (la moitié étant des doublons) et 290 vidéos (avec 34 doublons), la majorité montrant des enfants de six à 12 ans. « L’analyse du matériel informatique a permis de découvrir qu’il possédait beaucoup de photos, montrant des enfants, des petits bébés, jusqu’à des adolescents », avait raconté la procureure, Anne Gauvin. Le site utilisé pour les téléchargements serait une plateforme qui ressemble à YouTube. C'est via cette plateforme qu'il a été repéré par un organisme américain luttant contre l'exploitation des enfants. Retracé, son dossier a été transféré à la Gendarmerie Royale du Canada, puis à la police de Montréal. 

 « M. Cagelet a tout perdu, sa carrière, ses amis. Mais sa sentence va continuer bien après », avait alors dit son avocate.