Pierre Bruneau est inquiet pour sa fille qui travaille en CHSLD

Depuis le début de la crise actuelle, on ne cesse de répéter à quel point ceux et celles qui travaillent en première ligne sont de réel super héros et qu'ils sont ni plus ni moins que nos anges gardiens. Et si on ne peut faire autrement que de les admirer et de les remercier pour leur dévouement, on peut tout à fait comprendre que leurs proches soient tout de même inquiets puisqu'ils mettent leur santé à risque pour sauver celle des autres.

Pierre Bruneau est lui aussi en première ligne, lui qui est en ondes six jours par semaine sur les ondes de TVA pour informer la population des plus récents développements. Il est très bien placé pour savoir comment les personnes qui travaillent en première ligne et leurs proches se sentent, lui dont la fille travaille dans une résidence pour personnes âgées.

En entrevue avec le magazine La Semaine, le chef d'antenne de TVA Nouvelles s'est confié sur ses sentiments de fierté mais également d'inquiétude face à sa fille qui travaille dans un CHSLD.

« Elle fait des heures supplémentaires obligatoires, parce qu'il manque de monde », indique-t-il. « Certaines personnes ne veulent pas, pour diverses raisons, travailler dans des moments de crise comme celui-là. Celles et ceux qui vont au front, je les trouve courageux et résilients. »

Il avoue toute de même être inquiet pour sa fille. « Oui, ça m'inquiète, mais je sais qu'elle prend toutes les précautions nécessaires. Pour l'instant, ça va; elle travaille dans un CHSLD où il n'y a pas de cas connus de la COVID-19 au moment où on se parle. Je lui dis tous les jours de se protéger, de faire attention à elle. C'est le même message que je passe aussi à tout le personnel du milieu de la santé que je vois et que j'entends tous les jours. »

Il ajoute : « J'aime être sur la ligne de front et être un peu, en même temps, le regard sur le Québec. Chaque fois qu'on entre en ondes dans des moments difficiles, on est le filtre entre les évènements et les téléspectateurs. C'est mon rôle et je suis encore à l'aise là-dedans. »