Patrick Lagacé donne son opinion sur la vague de dénonciations dans une chronique qui devient virale

La vague de dénonciations sans précédent qui a déferlé sur le Québec au cours des dernières semaines continue de faire couler beaucoup d'encre et c'est au tour du chroniqueur de La Presse Patrick Lagacé d'ajouter son grain de sel, lundi matin. Dans un texte intitulé « Graines et grainages », Lagacé apporte un regard nuancé et pertinent sur le mouvement de dénonciations qui a éclaboussé plusieurs personnalités publiques comme Maripier Morin, Kevin Parent, Julien Lacroix, Yann Perreau et Alex Nevsky, pour ne nommer que ceux-là, au cours des dernières semaines.

Lagacé ne cherche pas à savoir si la façon de dénoncer a été la bonne. On sait que de nombreuses personnes ont dénoncé le fait que c'est sur les médias sociaux et non en portant plainte à la police et en laissant le système judiciaire faire son travail que la plupart des présumées victimes ont choisi de briser le silence.

Le chroniqueur affirme qu'il a été fasciné et dégoûté de constater qu'autant de femmes avaient des histoires horribles à raconter. Mais il n'a pas été surpris outre mesure. 

« Fasciné et dégoûté… Mais pas surpris, affirme Lagacé. Personne n’a le droit d’être surpris. Il s’agit d’écouter un peu les femmes parler des graines qu’elles croisent pour constater que chaque femme peut poser un petit drapeau imaginaire quelque part sur le vaste spectre des agressions et des inconduites sexuelles… »

Surtout, il aborde la question sensible de savoir s'il faut croire les présumées victimes ou si certaines d'entre elles n'auraient pas tout simplement inventé de faux témoignages pour se venger d'une personne contre qui elles avaient une dent.

« Est-ce que je crois chaque histoire de dénonciation ? La question est mal posée, je pense. Oui, il peut y avoir des mensonges, des dérapages. En 25 ans de journalisme, des mensonges, j’en ai vu et entendu, de toutes sortes. Même en pareille matière. Souvent ? Sûrement pas. Mais ça se peut, oui, c’est arrivé et le souligner ne décrédibilise pas le portrait global…

Et c’est ce portrait global qui est 100 % vrai : toute leur vie, les filles et les femmes vivent avec cette peur d’être agressées. Parlez à vos amies, à vos blondes, à vos mères. Vous risquez d’être surpris, les boys. »

Comme toujours, Lagacé y va d'un propos éclairant et bien argumenté qui fait changement des opinions extrêmement polarisées qu'on a lues trop souvent sur les médias sociaux au cours des dernières semaines.

On vous suggère fortement de lire son texte en intégralité, sur le site de La Presse.