Marie-Mai s'emporte contre ceux qui ne croient pas son témoignage d'agression sexuelle

Marie-Mai a fait preuve d'un courage immense, lundi, en témoignant sur les réseaux sociaux d'une agression sexuelle dont elle aurait été victime lorsqu'elle avait 17 ans. Son témoignage s'inscrit dans une vague de dénonciations sans précédent qui déferle sur le Québec depuis plus d'une semaine. Et si de très nombreuses personnes ont applaudi son courage et lui ont offert leur soutien suite à sa publication, plusieurs ont plutôt remis en doute son témoignage ou ont critiqué le fait qu'elle n'ait pas porté plainte à la police.

La chanteuse a tenu à s'adresse à ces gens directement, en publiant un message dans sa story Instagram dans lequel elle affirme qu'il y a bien des gens qui manquent d'empathie.

Voici ce qu'elle a écrit, mardi soir:

« Si ta première réaction face à un témoignage de victime est de poser des questions par rapport à l'agression: Tu manques d'empathie.

Si ta première réaction est de remettre l'histoire en question: Tu manques d'empathie.

Si ta première réaction est de demander pourquoi tu n'as pas porté plainte: Tu manques d'empathie.

Si ta première réaction est de mêler le nom des «dénoncés» à la conversation: Tu manques f'empathie. 

Si ta première réaction n'est pas d'offrir ton support à la victime: Tu manques d'empathie.

La bonne nouvelle c'est que ça se travaille! Allez hop, au boulot! »

Voici une capture d'écran tirée de la story Instagram de Marie-Mai:

Mardi, la chanteuse avait critiqué ouvertement le Journal de Montréal pour le traitement de la nouvelle entourant son témoignage.

Voici la publication que la chanteuse a faite sur les médias sociaux, mardi:

« Vous dire comme tout ça est toxique… J’ai raconté mon histoire pour aider les victimes. Par support. Je l’ai fait par empathie. Pour aider. Je n’ai jamais dénoncé quoi que ce soit. Si j’avais pu dénoncer, je serais allée à la police. Ça fait des années que je ne peux plus mettre les pieds dans la tour de TVA et j’en passe tellement. 

Mais pour me mettre en sandwich parmi des artistes qui se font reprocher d’avoir posé des actes indécents, ça oui! Ils le font sans problème. Avec un titre qui est faux en plus. Pourquoi? Sûrement et simplement parce que quelqu’un là-dedans fait mal sa job, mais peut-être aussi parce que quelqu’un dans cette boîte sait très bien que « dénoncer » son agresseur sur les réseaux sociaux n’a pas la cote dans l’opinion de plusieurs. Faut que ça fasse jaser, au dépend de la victime.

Quand on vous parle du pouvoir des médias et du rôle qu’ils jouent dans la perception d’une personne, vous avez un bel exemple sous les yeux.

Elle est où votre compassion Le Journal de Montréal? Et votre gros bon sens? »