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Les Soeurs Boulay ont tenu le message le plus puissant sur la vague de dénonciations à Bonsoir Bonsoir

Un beau moment de télévision!

Monde de Stars

Les Soeurs Boulay étaient de passage sur le plateau de Bonsoir Bonsoir, lundi soir, et elles en ont profité pour aborder la vague de dénonciations sans précédent qui a déferlé sur le Québec au cours des dernières semaines. En entrevue avec Jean-Philippe Wauthier, les soeurs Mélanie et Stéphanie Boulay ont longuement parlé de ce mouvement que Stéphanie a spontanément rebaptisé « la grande purge », pour l'occasion.

« Moi il y a encore de la colère qui est un petit peu planante », déclaré Mélanie en commençant. « Je trouve ça poche, en fait, qu'après près de dix ans de carrière de me retrouver le bec à l'eau. Je me sens un peu trahie, je sens qu'on a un peu travaillé dans le vide à certains égards. 

Mais si je regarde ça avec un peu de recul, je sais qu'il va y avoir du positif au bout de tout ça. Il va y avoir du positif en général, parce qu'on a purgé la vie de beaucoup de personnes problématiques, mais aussi pour nous parce que je pense que notre vision était beaucoup teintée par toute cette ombre et cette obscurité-là qu'on ignorait et qui venaient assombrir notre regard sur le métier qu'on fait. »

Stéphanie poursuit: « Je n'arrive pas encore à être dans la réflexion par rapport à ça, je suis encore dans l'émotion et je revisite des traumas à travers tout ça. Je pense que c'est le cas de beaucoup de personnes. Et c'est pour ça que quand j'ai des personnes autour de moi qui remettent le mouvement en question et qui demandent si c'est vraiment la meilleure façon, les réseaux sociaux... Je pense qu'en 2014 et en 2017 les femmes ont crié qu'il fallait que quelque chose se passe, il n'y a rien qui s'est vraiment passé.

Je pense que là les réseaux sociaux, on ne peut pas vraiment remettre en question si c'est un bon ou un mauvais moyen, dans le sens qu'en ce moment c'est le seul moyen qu'on a. Il faut que le système de justice nous prouve qu'il est digne de nous recevoir, en ce moment. 

Je ne suis pas prête à philosopher sur le comment, je suis dans l'émotion et la guérison et je pense que c'est le cas de beaucoup de personnes. Mais tranquillement, la poussière se dépose et je vois beaucoup de lumière. Je pense qu'il reste encore énormément de travail à faire et il ne faut pas se dire que comme il y a des noms des qui sont sortis, on continue et on regarde en avant. Il y a des noms qui ne sont pas sortis, il y a des comportements qui vont perdurer...»

Mélanie reprend la parole: « Aussi, c'est le temps ou jamais de se remettre en question chacun. Moi j'ai eu un examen de conscience à faire et j'invite tout le monde à faire un examen de conscience. On a vraiment «chiré» sur l'éducation sexuelle et on ne comprend pas bien c'est quoi une sexualité saine. »

Jean-Philippe Wauthier a alors abordé la question des réseaux sociaux, non pas pour se demander si c'était le bon endroit où faire ces dénonciations, mais en se questionnant à savoir s'il y avait assez d'amour et de bienveillance sur des plateformes comme Facebook ou Instagram pour continuer d'y avancer ensemble.

C'est Stéphanie qui répond: « C'est difficile de répondre à ça. Je pense que les survivantes et les survivants qui se sont exposés sur les réseaux sociaux en sachant à quel point ça peut être violent, il fallait qu'ils se retrouvent dans un point de non-retour. On sait la haine qui vient avec tout ça, on sait la haine, les menaces... Oui, ça manque d'amour sur les réseaux sociaux. En même temps, moi j'en ai senti beaucoup, il y a des gens qui se sont confiés à moi sur les réseaux sociaux, j'ai pu aider des gens à travers ces discussions-là qui se sont passées et en public et en privé. Des gens que je ne connais pas qui m'ont aidé à faire mon chemin et je les ai aidé à faire le leur. »

Et après les dénonciations, est-ce qu'il y a une possibilité de rédemption pour les personnes dont le nom est sorti?

« Moi je crois à 100% que quelqu'un qui sait reconnaître ses torts et qui prend des démarches claires peut changer et s'améliorer, affirme Stéphanie Boulay. Là où il y a un problème c'est quand la personne refuse de prendre la part de blâme qui lui revient, en on en a vu, là je n'y crois pas. Mais à partir du moment où on sait qu'on a mal agi et qu'on a eu des comportements répréhensibles qu'on l'assume et qu'on essaie d'avancer là-dedans en faisant moins de dommage dans l'avenir, il faut y croire. »

Sa soeur Mélanie poursuit: « C'est sûr aussi que cette vague de dénonciations c'était pour divers degrés de gravité d'acte. Parfois, je pense que c'est vraiment une mauvaise éducation. Des fois je pense qu'il y a vraiment des pulsions malsaines derrière ça, mais je pense que souvent c'est juste ça...un manque d'éducation. Le consentement. Qu'est-ce que c'est que le consentement... »

On vous suggère fortement de visionner l'entrevue en intégralité, juste ici sur le site de Bonsoir Bonsoir.

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