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Léa Clermont-Dion craque en ondes à TLMEP en parlant de Lise Payette
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Léa Clermont-Dion craque en ondes à TLMEP en parlant de Lise Payette

Moment d'émotions très chargé

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C'était un moment attendu, dimanche soir, sur le plateau de Tout le monde en parle alors que quatre femmes étaient présentes pour parler du mouvement #MoiAussi et du mouvement opposé, incarné par une lettre signée par cent Françaises, dont Catherine Deneuve.

Léa Clermont-Dion et Aurélie Lanctôt étaient présentes, tout comme la sexologue Sylvie Lavallée et Lise Bilodeau, de l'Action des nouvelles conjointes et des nouveaux conjoints du Québec.

Un des moments les plus touchants de l'entrevue est venu lorsque Léa Clermont-Dion a été questionnée sur Lise Payette à savoir si elle lui en voulait toujours. Rappelons que selon les dires de Clermont-Dion, Lise Payette l'a encouragée à ne pas dénoncer l'agression dont elle aurait été victime.

«Oui, je lui en veux. C'est sûr que Lise Payette c'était une idole pour moi depuis toujours. Je lui en veux mais en même temps je me dis que peut-être que quelqu'un de ma famille aurait dit la même chose. Je lui en veux mais en même temps je lui ai pardonné, parce qu'on n'est pas parfait personne. 

Ce qu'elle a dit, pour moi, c'était grave, c'était inadmissible. C'était inconcevable, je ne m'attendais pas du tout à ça d'elle. Parce que c'est quelqu'un que je respectais énormément, mais c'était aussi une personne d'autorité. C'était mon idole et c'est beaucoup revenu pendant #MoiAussi le rapport avec l'autorité et le pouvoir. 

La personne qui m'a agressée sexuellement c'était mon patron et j'avais 17 ans, j'étais mineure. Beaucoup de personnes qui ont été ciblées étaient des personnes d'autorité. C'est sûr que cet exemple-là est frappant parce que on revient à remettre en question l'autorité.»

Après le carré rouge, voici le coeur jaune

Léa Clermont-Dion et Aurélie Lanctôt, également présente sur le plateau, en ont profité pour lancer une déclaration commune qui pose la question: et maintenant, quoi?

Voici le texte lancé, dimanche soir:

#MoiAussi, #MeToo, #Balancetonporc : depuis octobre et l’affaire Weinstein, des millions de femmes, de plusieurs pays et cultures, ont uni leurs voix pour dénoncer différentes formes de violence sexuelle. Elles ont dit : « C’est assez. » Le silence doit cesser et la honte, changer de camp.

Au-delà d’Hollywood, cet élan, insufflé d’abord par la militante Tarana Burke il y a dix ans, est celui des travailleuses à bas revenu, des mères de famille, des femmes célèbres ou marginalisées, des adolescentes et des sexagénaires. Leur parole a soulevé partout un vent de reconnaissance, d’empathie, d’espoir fabuleux… et certains débats. Tant mieux. Qui voudrait, en démocratie, de la pensée unique ?

Le constat est néanmoins troublant : partout dans la société, les femmes sont exposées aux diverses formes de violence ou d’agression sexuelles. Comment se fait-il qu’au terme de décennies de lutte pour l’égalité entre les sexes, tout cela continue de miner l’existence et les opportunités dont jouissent les femmes ?

Nous savons faire les nuances nécessaires. Oui, il y a une différence entre un commentaire sexiste et une agression sexuelle. Mais un acte a-t-il besoin d’être criminel pour être inapproprié ? S’il est posé sans le consentement de la personne, s’il se répète, si le refus entraîne des représailles, cet acte est un abus de pouvoir. Il n’a pas pour but de séduire, mais d’asseoir une domination.

Les femmes n’acceptent plus d’être réduites au statut d’objets du désir masculin. Elles veulent poser leurs limites, dire « non » sans craindre le renvoi, l’insulte ou la violence. Il ne s’agit pas de jouer à la police des mœurs, d’empêcher le jeu de la séduction… ou de lancer une chasse aux sorciers. Chercher justice n’est pas crier vengeance.

Les choses changent et les révolutions suscitent toujours de l’inconfort. Néanmoins, les retombées de #MoiAussi sont positives. La réflexion et le dialogue se sont amorcés, positivement, dans l’intimité comme dans l’espace public. Tant de femmes, tant d'hommes y voient un souffle et de l'espoir. Ce n'est pas de victimisation dont il est question mais d'une force qui enfin s'affiche.

Et maintenant ? Nous voulons continuer sur cette lancée, les hommes à nos côtés. Tellement reste à faire ! Afin que les politiques publiques, la culture des entreprises et des institutions, les contenus médiatiques – et oui, les relations amoureuses et sexuelles - évoluent dans le sens d’une véritable égalité entre les genres.

Nous vous invitons à joindre ce mouvement, pour que désormais les « non » s’élèvent quand il le faut. Pour que ce soit à nos désirs et à nos amours qu’ensemble, hommes et femmes, nous disions « oui».

Quelle sera la suite du mouvement #moiaussi? @aurelie_lanctot et @leaclermontdion lancent la campagne #EtMaintenant et invitent tout le monde à signer leur déclaration sur le site etmaintenant.net #tlmep 💛

Posted by Tout le monde en parle on Sunday, January 14, 2018

Source: TLMEP