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Le comédien Patrice Godin est en deuil et il écrit un message extrêmement émouvant

Un message bouleversant

Monde de Stars

De très nombreuses personnes ont reçu comme un choc le décès de Serge Dessureault qui a perdu la vie, samedi, alors qu'il tentait d'escalader le K2, deuxième plus haut sommet du monde. 

C'est à 6700 mètres d'altitude que l'homme a fait une chute fatale, lui qui était en compagnie de ses compagnons de cordée Maurice Beauséjour et Nathalie Fortin. Dessureault était un pompier de 53 qui prônait la sécurité avant tout. Mais la chute qu'il a faite ne lui a laissé aucune chance.

L'homme était extrêmement apprécié parmi la grande famille des pompiers du Québec et il avait de très nombreux amis qui pleurent son départ, depuis hier. 

Parmi eux, on retrouve le comédien Patrice Godin, un ami proche de Dessureault. L'acteur a tenu à rendre hommage à son ami parti trop tôt en publiant un texte bouleversant sur son site Web.

Voici quelques extraits du touchant message qu'il a publié.

«Ce que j’aurais aimé écrire autre chose aujourd’hui.

Hier. 7 juillet 2018. Un samedi matin splendide à Boucherville. Un de ces matins doux avec une légère brise, juste après une semaine de canicule. [...]

Je me suis préparé un shake. Je n’ai pas épluché Facebook ni Twitter ni La Presse sur le web, ce que je fais pratiquement tous les jours. J’ai bu mon café, j’ai traîné un peu. J’avais la flegme, mais j’ai fini par grimper sur mon vélo. J’ai filé au gym.

C’est en arrivant là-bas, autour de 9 heures, que mon iPhone a vibré. Je venais de cadenasser mon vélo, il faisait bon. J’ai regardé de quoi il s’agissait.

Et c’est là. C’est là que j’ai appris la nouvelle. Ton accident. Merde, un accident

Ton décès.

J’ai appris que tu étais mort là-bas, à la frontière du Pakistan et de la Chine, en tentant d’atteindre le sommet du K2. Ton équipe et toi étiez encore en phase d’acclimatation. Du camp 2, vous étiez en route vers le camp 3.

Tu as fait une chute.

Ça n’avait aucun sens pour moi.

J’ai reçu ça comme un coup au corps. Ça m’a fait plier les genoux. Je me suis assis sur le trottoir. J’avais plus de souffle. Je tremblais de partout. Tout s’est enveloppé de brouillard.

Tout de suite, j’ai pensé à ta blonde, à tes filles. Je voulais pas y croire. Non. Pas ça. Pas toi.

 « Dis-moi que c’est pas vrai!  »

J’ai dû te demander ça une dizaine de fois, à voix basse, comme si j’espérais une réponse de ta part.

De réponse, il n’y en aura pas.

Je suis resté là sans bouger de longues minutes. J’ai pleuré.

Tu étais de ces amis comme on en rencontre peu dans une vie. On était pas très proche, pourtant, chaque fois qu’on se voyait, ça coulait de source. C’était comme si on s’était quitté la veille. On pouvait reprendre la conversation où on l’avait laissée comme si de rien n’était. C’était pas compliqué. On jasait, on courrait, on riait. On se parlait de nos rêves. Des amours de nos vies qui remplissaient nos cœurs, des projets d’aventures qui débordaient dans nos têtes. Je te parlais de mes courses de fous, tu me racontais tes expéditions. Et s’il y a une chose, tu étais intransigeant lorsqu’il était question de sécurité. Tu me remontais le moral lorsque je te parlais de mes abandons. Tu me disais:  » Faut que tu écoutes ton corps, niaise pas avec ça. Si quelque chose ne fonctionne pas comme ça devrait, arrête avant d’empirer la situation. Tu pourras toujours te reprendre. Ne mets pas ta santé ni ta sécurité en jeu.  » T’avais raison. Et je crois pas me tromper en disant que tu agissais de la même façon. Tu savais faire la différence entre repousser ses limites et aller trop loin. [...]

Tu vas me manquer.

J’écris ça et après, je vais aller courir dans les rues près de chez moi. En ton honneur. En ta mémoire. Par amitié.

Je me fous de ma petite blessure. Elle ne compte même pas.

Tu étais un homme d’exception, Serge.

J’aurais bien aimé te le dire en vrai. Je te le dis, là. Faute de mieux.

J’espère que le vent emportera mes paroles jusqu’à toi.

Je te garde dans mon cœur. Pour toujours.

Au revoir, mon ami.»

On vous encourage fortement à lire le texte en version intégrale, ici.

Toutes nos pensées à la famille et aux proches de Serge Dessureault en ces moments particulièrement difficiles.

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