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La vraie question qu'il faut se poser concernant la vague de dénonciations actuelle

Un texte d'opinion à lire avant de commenter

Monde de Stars

La vague de dénonciations sans précédent que le Québec traverse actuellement dérange et provoque beaucoup d'inconfort. Des milliers de personnes ont dénoncé sur les réseaux sociaux, au cours des derniers jours, des comportements dont elles ont été victimes. Certaines ont choisi de s'identifier tandis que d'autres ont préféré y aller d'une dénonciation anonyme. Certaines ont décidé de nommer la personne qui leur aurait causé du tort alors que d'autres ont choisi de taire son nom.

À lire les milliers de commentaires qui sont publiés sur les médias sociaux depuis une semaine, on réalise à quel point le Québec est divisé sur la question. Certains - femmes comme hommes - applaudissent sans retenue le courage des victimes qui osent dénoncer tandis que d'autres sont plutôt d'avis que d'utiliser les médias sociaux pour dénoncer n'est absolument pas la bonne façon de faire et qu'il faut absolument s'adresser à la police et laisser les tribunaux faire leur travail.

On vous le dit tout de suite: notre position sur la question n'est pas tranchée, il y a du vrai d'un bord comme de l'autre et on croit qu'il est impératif de mettre un peu de nuance dans un débat qui en a cruellement besoin.

Mais selon nous, LA vraie question qu'il faut se poser ce n'est pas de savoir pourquoi toutes ces victimes utilisent les médias sociaux pour dénoncer alors qu'elles auraient pu déposer des plaintes à la police. C'est plutôt celle-ci:

Comment se fait-il qu'il y AUTANT de témoignages, autant d'histoires et autant de gestes déplorables qui ont été posés? Comment se fait-il qu'on a bâti une société dans laquelle toutes les femmes ont au moins une histoire d'abus, de harcèlement ou d'agression à raconter? Comment se fait-il que pendant aussi longtemps les agresseurs ont pensé qu'il était correct de poser de tels gestes et que les victimes ont eu peur de témoigner?

L'idée ici n'est pas de pointer qui que ce soit du doigt. C'est de réaliser qu'on a un énorme travail de société à faire. Et on se dit que toutes les conversations qui ont lieu depuis quelques jours un peu partout au Québec vont au moins avoir ça de bon. Il faut en parler. Se remettre en question et mieux éduquer nos jeunes.

Est-ce que ça aurait été préférable que la vague de dénonciations actuelle débouche sur des poursuites criminelles? Peut-être. Mais l'important est surtout de se demander qu'est-ce qu'on peut faire en tant que société pour enseigner à nos jeunes le respect, le consentement et l'égalité. Et également de leur laisser savoir qu'ils ont toujours le droit de dénoncer lorsque quelqu'un dépasse les bornes. 

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