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Julien Lacroix dénoncé par 9 femmes pour agressions et inconduites sexuelles présumées dans Le Devoir

Nouvelle de dernière heure

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C'est une véritable bombe qui vient de tomber dans le milieu culturel au Québec: Le Devoir rapporte, lundi matin, que l'humoriste Julien Lacroix est visé par des allégations d'agression et d'inconduite sexuelle par neuf femmes, dont certaines ont accepté de témoigner à visage découvert. 

C'est la journaliste Améli Pineda qui signe l'article auquel l'homme de 27 ans a refusé de participer, malgré les demandes répétées du Devoir. Lorsque la liste des faits qui lui sont reprochés lui a été présentée, il a affirmé qu'elle contenait des allégations non fondées et diffamatoires.

On vous suggère fortement de lire l'article en intégralité, sur le site du Devoir.

Julien Lacroix est l'un des humoristes les plus en vue au Québec, lui qui a notamment remporté quatre Olivier, dont celui de Révélation de l'année en 2017. Il a également participé en 2018 à la web-série On parle de sexe, diffusée sur le site de Télé-Québec en partenariat avec Tel-jeunes dans le but d'éduquer les adolescents avec humour sur divers sujets touchant la sexualité.

Parmi les victimes alléguées, Geneviève Morin affirme qu'elle a été agressée sexuellement par l'humoriste en octobre 2019. Elle a été en couple avec Julien Lacroix pendant près de six ans et c'est huit mois après leur séparation que l'agression présumée aurait eu lieu, lorsque l'humoriste lui a demandé de la revoir parce qu'il s'ennuyait d'elle.

La jeune femme aurait alors accepté de se rendre à l'appartement qu'ils avaient partagé pendant plusieurs années. « Il m’a agressée sexuellement. Je lui ai dit “non, arrête” et, malgré ça, il a continué. Je pleurais, mais il a fait ce qu’il avait à faire et quand il a eu terminé, il a remis ses pantalons et m’a dit “arrête de pleurer, tu ne sais pas à quel point je t’aime” et il est parti », a-t-elle affirmé en entrevue au Devoir.

La jeune femme aurait confronté Julien Lacroix quelques semaines plus tard, en plus de parler de l'agression présumée à deux amies, dont l'humoriste Rosalie Vaillancourt.

Celle-ci, qui a collaboré avec Julien Lacroix à plusieurs reprises au cours des dernières années, a alors décidé de ne plus s'associer à lui et raconte elle aussi qu'il aurait eu des comportements déplacés à son endroit.

« Avec le recul, je réalise qu’il a eu des comportements dégradants et qu’il le faisait souvent sous le couvert de l’humour, explique-t-elle en entrevue au Devoir. C’est déjà arrivé qu’il lève ma robe devant des gens et qu’il m’embrasse de force. J’ai l’impression d’avoir encouragé son comportement, parce qu’à l’époque, même si j’étais mal à l’aise, je ne le lui ai pas dit. »

Parmi les autres faits qui lui sont reprochés, trois femmes affirment avoir eu des relations sexuelles non consentantes avec l'humoriste en 2010, alors qu'elles avaient 15 ou 16 ans et qu'il en avait 17.

Julien Lacroix se défend sur Facebook

Julien Lacroix a répondu à l'article du Devoir en publiant un message sur sa page Facebook, lundi matin. Voici ce qu'il a écrit:

« Ça fait des semaines que le débat dure : est-ce que le mouvement de dénonciation se fait de la bonne façon ? Qu’est-ce qui distingue les vraies dénonciations des allégations non-fondées ? À la fin, espérons que cette prise de conscience aura fait avancer les choses pour le mieux. Et je suis bien sûr désolé si j'ai déjà blessé quelqu'un, ça n'a jamais été dans mes intentions.
J'ai 27 ans, j'en ai fait des conneries dans ma courte vie, par contre ce matin, Le Devoir va trop loin.

Je commence à être habitué aux ragots et aux potins dans ma courte carrière. Par contre, détruire le travail d'une vie ? Dans un seul article ? Où je n'ai même pas pu donner ma version des faits ?
Aujourd’hui franchement on vient d’entrer dans une autre dimension.

Je ne suis pas un ange, mais pas un démon non plus, et certainement pas le prédateur sexuel qui sévit depuis une décennie comme Le Devoir me décrit ce matin. De plus, la plupart des événements qu’on me reproche seraient survenus quand j’étais mineur.

On devrait normalement pouvoir se défendre devant de telles allégations, mais pas selon Le Devoir. La journaliste m’a lancé des ultimatums durant plusieurs jours sans jamais accepter de me dire ce qu’on me reprochait précisément et de qui venaient les allégations. Comment voulez-vous que je réponde sans connaître les détails précis et sans savoir de qui on parle ni de qui elles viennent ?

Personnellement, je suis favorable à tout processus juste et efficace pour soutenir toute victime d’une infraction criminelle. Mais si l’objectif est d’attirer l’attention du public en portant atteinte à la réputation et à la crédibilité d’une personne, là c’est autre chose.

Entre temps, je n’ai pas le choix de prendre un moment de recul par rapport à tous les projets auxquels je suis associé, ainsi que de mon équipe de gérance et de production, puis de réfléchir aux recours qui s’offrent à moi dans ce contexte. »

Ça fait des semaines que le débat dure : est-ce que le mouvement de dénonciation se fait de la bonne façon ? Qu’est-ce...

Posted by Julien Lacroix on Monday, July 27, 2020

Vague de dénonciations sans précédent

Les allégations visant Julien Lacroix s'inscrivent dans une vague de dénonciations sans précédent qui déferle sur le Québec depuis quelques semaines. Plusieurs personnalités publiques ont été visés par des allégations et ont présenté des excuses avant de se retirer temporairement de la vie publique. C'est notamment le cas de Maripier Morin, de Kevin Parent, de Yann Perreau, de Bernard Adamus et du bassiste du groupe Simple Plan David Desrosiers.

Il est important de noter que contrairement aux autres dénonciations qui ont été faites sur les médias sociaux, souvent de façon anonyme, ces allégations sont faites par plusieurs femmes, dont certaines ont accepté de témoigner à visage découvert, dans un média reconnu pour sa crédibilité, sa rigueur et son intégrité. 

La journaliste Améli Pineda est notamment l'une de celles qui avaient publié l'enquête conjointe du Devoir et du 98,5 FM révélant que neuf femmes affirmaient avoir été victimes de harcèlement et d'agressions sexuelles par Gilbert Rozon.

Source: Le Devoir