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Julie Bélanger fait de très intimes révélations sur son enfance
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Julie Bélanger fait de très intimes révélations sur son enfance

Un texte bouleversant

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Ah, l'adolescence! Quelle période fascinante et marquante de notre vie. Si certains d'entre nous gardent un merveilleux souvenir de leur adolescence, d'autres en gardent de terribles souvenirs. Mais dans tous les cas, on peut affirmer sans se tromper qu'il s'agit d'une période charnière qui forge en grande partie l'adulte que l'on devient. 

L'animatrice Julien Bélanger a décidé de s'ouvrir sur cette période de sa vie, à travers un billet très intime et touchant, publié sur son site Web. Voici un extrait de son magnifique texte, intitulé «Le tango malsain»:

«J’ai été intimidée quand j’étais jeune. Ce n’est pas quelque chose dont j’aime parler parce que j’ai toujours peur de passer pour quelqu’un qui se victimise (pis j’ai ben de la misère avec ceux qui font ça!). Mais bon, les faits sont les faits, ça fait partie de mon parcours, de mon passé.

Pour la petite histoire, à presque tous les jours de mon secondaire 1, y’a une fille, appelons-la Lyne-ma-pas-fine, qui menaçait de me péter la gueule. De m’attendre à la sortie des classes pour me sacrer une volée. Pourquoi? Parce que le gars sur qui elle trippait… avait un oeil sur moi. Même si moi, j’étais zéro intéressée. (Faut savoir qu’à l’époque, j’étais encore ben trop timide pour fréquenter les garçons, mon expérience se limitant à danser un slow à bout de bras avec Steve G. en 6e année.) Pas déniaisée qu’on disait. Mais elle, déniaisée ou pas, elle m’haïssait et voulait passer son message. À grands coups de poing dans face.

Bref, chaque jour de mon secondaire 1, je rentrais chez-moi en pleurs, terrorisée que le lendemain serait LA journée où elle mettrait ses menaces à exécution. Pourquoi je ne me défendais pas? Parce que je n’avais aucune idée comment faire! La technique Bélanger: me taire, essayer d’être invisible, me fondre aux murs et attirer le moins possible l’attention. Je ne savais pas me défendre, ni avec mes poings, ni avec mes mots. Je n’étais pas habituée à une telle violence, un tel discours, ayant grandie dans la ouate, venant d’une famille où j’ai été cajolée et aimée. Le réveil était pour le moins brutal. Je me transformais du coup en un petit chevreuil qui fige devant des spotlights.

Lyne-ma-pas-fine ne m’a finalement jamais rien fait. Grande parleuse, petite faiseuse à ce qui paraît. Mais elle avait réussi son plan sans le savoir: les mots m’avaient meurtrie, blessée. On ne me détestait pas pour quelque chose que j’avais fait, on me détestait pour qui j’étais! Comment veux-tu changer ça? Donc, la meilleure solution que j’ai trouvée pendant des années: baisser ma lumière. Pas déranger, pas attirer l’attention, longer les murs en espérant qu’on ne vous remarque pas. On s’habitue à voir dans le noir, c’est ça le plus triste. Et là, je me créais enfin un semblant de sécurité. Parce que m’exposer était devenu synonyme de danger: plus je me montrais tel que j’étais, plus j’étais vulnérable… et plus on pouvait me faire du mal.

Et c’est fou à quel point ces vieux réflexes nous marquent à jamais.»

Julie Bélanger a partagé le texte sur sa page Facebook, où elle a reçu quelques commentaires. En voici quelques-uns:

«Étant elle même jeune, tu ne le sais peut être pas, mais peut être elle s'en est voulue toute sa vie de son bord d'avoir agi comme ça. C'est fou que des fois des niaiseries de jeunesse on peut s'en vouloir. Je ne veux pas la défendre, mais je me suis rendu compte qu'au cours des ans, beaucoup de jeunes ont fait les ''tough'' et qu'aujourd'hui, avec l'âge ils sont devenus moutons et qu'eux mêmes repensent à leurs années de jeunesse et PARFOIS se sentent coupable et n'ont pu s'excuser , car il n'ont jamais revu cette personne. Mais rien ne dit non plus qu'elle n'est pas encore jalouse de toi et de ton succès. Non, ce n'est pas mon cas, j'ai toujours été celle qui ne faisait pas de vague, mais qui s'organisait de se faire chum avec celle que je percevait les plus ''tannantes''. Donc, même si je ne le savais pas vraiment j'ai eu des amies de classe qui voulait bien prendre ma défense. Je crois que tout l'monde a vécu l'intimidation sous différente forme, mais pas des menaces à ce point. C'est plus fréquent aujourd'hui si on se fie à ce qu'on entend. Non, je crois que cela ne s'oublie pas, parce que comme ils disent, une claque fait moins mal et on l'oublie, pas des paroles qui ont fait mal et qui nous ont blessées au plus profond de notre être. Les cicatrices sont toujours là, et n'importe quand elles peuvent s,ouvrir pour que cette souffrance remonte. On apprend à vivre avec tout simplement, mais il y a des jours plus difficiles que d'autres. Heureusement, que cela ne t'a pas empêché de poursuivre ton chemin...c'est qu'il faut faire en fait...suivre sa route malgré les embûches. C'est un leg de tes parents, être forte :-) et courageuse.»

«Si c'est la relation à laquelle je pense, je suis contente de lire ton texte ce matin et j'espère que la personne concernée le lira. Julie, malgré le mal que cette personne t'as fait tu es restée digne, respectueuse et fidèle à toi-même. Et tu sais quoi?...tu brilles encore plus.»

Un texte bouleversant qu'on vous incite à lire dans son intégralité ici:

Et vous, quels souvenirs gardez-vous de votre adolescence?