Monde de Stars

Jean-Michel Anctil réalise un rêve

On a hâte de voir le résultat

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Pendant longtemps, les gens se sont entichés des personnages de Râteau, Précilla et du jeune Maxime de l'humoriste Jean-Michel Anctil. Aujourd'hui, même si ces personnages ne prennent plus autant d'espace dans ses numéros, l'humoriste continue d'alimenter la scène. Cependant, il exploite un humour plus «adulte» de type stand-up, abordant plusieurs tranches de sa vie quotidienne. Il en est à son quatrième spectacle et sa carrière ne semble pas sur le point de ralentir.

Par contre, son rêve n'a aucun lien avec l'humour. Plusieurs connaissent Jean-Michel pour ses rôles dans des séries québécoises comme tranches de vies et trente vies. Il a souvent eu l'occasion de faire des rôles mettant ses aptitudes humoristiques de l'avant, mais il n'avait pas encore eu l'occasion d'avoir un premier rôle dramatique dans un film. C'est en 2017 qu'il a réalisé son rêve, avec le film Nous sommes les autres de Jean-François Asselin. 

Suite à ce film, il a décroché un premier rôle dans un long-métrage réalisé par Denis Côté. Ce dernier a la réputation d'être en mesure de créer des univers cinématographiques très particulier. Jean-Michel poursuit donc du côté du drame, jouant le rôle d'un père ayant perdu son fils dans un accident de voiture. Afin de vivre son deuil, le père prendra la route d'assaut. Il a dû beaucoup apprendre puisque son personnage ne parle pas beaucoup. Toutes les émotions se devaient de passer par les silences et les non-dits. 

Au sujet du réalisateur, Jean-Michel raconte:« Il a une carapace, Denis. Je ne le connaissais pas, mais au bout du compte, j’ai l’impression de tourner avec un vieux chum. »

Glauque, âpre, dur, Répertoire des villes disparues sera porté par des images « sales ». François Messier-Rheault, qui signe la direction photo pour une deuxième fois chez Denis Côté après Ta peau si lisse, affirme avoir reçu la consigne de filmer selon une esthétique propre « à la déchéance, à la disparition de villages, à la mort de certaines idées ».

« Denis voulait être en réaction à son précédent, Boris sans Béatrice, très structuré. Il voulait brasser la cage », dit le directeur photo. Et il avertit : certains plans donneront mal au coeur.

Le roman dont l'histoire est tirée fort en ellipses et en passages saccadés aura néanmoins posé un beau défi à Denis Côté. 

Source: Le Devoir