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Guylaine Guay se confie sur les défis d'avoir des enfants autistes
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Guylaine Guay se confie sur les défis d'avoir des enfants autistes

Une supermaman.

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En 2014, Guylaine Guay publiait son roman intitulé Deux garçons à la mère. Son premier roman, mais pas n'importe lequel. C'était son histoire et celle de ses fils. L'histoire du mère qui apprend à vivre avec l'autisme de ses fils afin de devenir la meilleure maman possible, peu importe les défis au quotidien. 

En 2014, ses fils avaient treize et onze ans. Aujourd'hui, en octobre 2018, Léo a 17 et Clovis a 15 ans. Malgré tout, les défis demeurent, même si les deux garçons présentent des défis différents tout comme des aptitudes différentes. Comme chaque enfant.

Mylène Moisan, Chroniqueuse pour Le Soleil, a partagé un texte magnifique sur la vie de famille de Guylaine inspiré par les statuts Facebook de celle-ci, en voici quelques extraits:

«Le dernier de Guylaine Guay, lui, n’a jamais commencé à parler. Clovis a 15 ans, il baragouine quelques mots tout au plus, jamais de phrases structurées. Il ne peut pas dire ce qu’il veut, ce dont il a besoin.

Ni «je t’aime».

Clovis est autiste, autiste non verbal, ce qui limite les discussions à pas grand-chose. Guylaine lui parle, sans trop savoir ce qu’il comprend.

Je suis Guylaine sur Facebook, elle y partage des bribes de sa vie avec ses deux gars, son plus vieux est autiste aussi, mais il parle. Beaucoup. Elle partage ses réflexions sur le monde, ou sur le souper qu’elle lui a préparé.

Léo, 17 ans, dit ce qu’il pense.»

«Je vous parlais de Guylaine et de ses deux fils parce que Guylaine avait demandé le supplément pour enfants handicapés, dont les grilles d’analyse ne convenaient pas pour les autistes. Un enfant gavé se qualifiait. Un enfant qu’il faut surveiller pour ne pas qu’il mange la colle à tapis, non.

Guylaine a fini par y avoir droit.

À la maison, elle ne peut pas le laisser d’une semelle, surtout quand le ciel est à l’orage. Clovis a une peur bleue du tonnerre. Comme le 3 septembre, journée où Dame Nature jonglait entre le beau temps et le mauvais. Pour Guylaine, ça veut dire une journée à jongler avec les humeurs de Clovis.

Clovis «Colette Provencher» Beaudin scrute méticuleusement l’horizon.

Menaçant mélange de soleil et de tonnerre.

Et scande de sa voix qui mue son grand classique : «The storm is coming, WE’RE ALL GONNA DIE !!!!!!!»

Rien de moins.»

«Il y a eu un plus beau moment encore, le 6 septembre, une journée qui s’annonçait comme les autres.

«Ce matin, j’ai vécu toute une affaire!!!!!

Mon Clovis était collé sur moi, avant de partir à l’école et comme tous les matins je lui dis :

- Je suis chanceuse d’être ta maman.

Et contrairement à d’habitude où il se met à chanter une toune de Bob l’Éponge ou une comédie musicale grecque inconnue, il a dit, en ne me regardant pas évidemment :

- Clovis, chanceux.

Ne JAMAIS sous-estimer le pouvoir de compréhension d’une personne autiste non verbale!!!!!!!!!!!!!!!

C’est confirmé, il m’aime.»

À 15 ans, pour une première fois, son gars lui a dit je t’aime, pas avec ces mots-là, mais c’est tout comme.»

Pour lire le texte en entier, vous pouvez cliquer ici.

Source: Le Soleil