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Gino Chouinard ému aux larmes par une jeune de 18 ans qui a décidé de travailler de nuit dans un CHSLD
Salut Bonjour 

Gino Chouinard ému aux larmes par une jeune de 18 ans qui a décidé de travailler de nuit dans un CHSLD

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On a eu droit à un moment de grande émotion, mardi matin, à Salut Bonjour alors que Gino Chouinard n'a pu retenir ses larmes lorsqu'il a interviewé Samuelle Vézina, 18 ans, qui a accepté d'aller travailler de nuit en CHSLD. La jeune femme a fait une publication qui est devenue virale sur les médias sociaux, dans laquelle elle voulait que les gens sachent qu'il y a également du beau qui se déroule dans les CHSLD à travers le Québec.

Voici ce que la jeune femme a affirmé à Salut Bonjour:

« Une de mes amies s'était proposée pour être dans un CHSLD à Saint-Hyacinthe, elle a été acceptée et elle a tripé. On se ressemble beaucoup et je me cherchais une job à ce moment-là. Elle m'a dit qu'elle était sûre que j'allais aimer ça, que c'était vraiment le fun et que ça allait m'apprendre beaucoup de choses. Alors j'ai tout de suite été sur le site Internet pour déposer ma candidature et je me suis fait rappeler deux ou trois jours après. Ça fait une semaine et demi et j'alterne entre Boucherville et Varennes. »

Lundi, la jeune femme a publié un statut sur Facebook qui est devenu viral.

« J'avais envie de mettre du beau sur le fait de travailler dans un CHSLD. Je voyais beaucoup de publications négatives et c'est normal parce qu'il y a des choses qui nous dépassent. Mais j'avais le goût de montrer aux gens que ce n'est pas juste ça, qu'il y a tout un travail humain en arrière de cette job-là et c'est ça que je voulais montrer. Des fois, même s'il se passe quelque chose de tragique pendant la nuit, après ça il va peut-être y avoir une petite madame qui va faire notre soirée et qui va nous faire partir de la job avec un gros sourire dans la face. 


Cette madame-là, je suis rentrée dans sa chambre pour la première fois à mon premier quart de travail de nuit et ça a tout de suite cliqué. On s'est mis à parler, à rire ensemble, elle me montrait des photos d'elle quand elle était jeune, elle me disait que j'étais belle... Il y a un soir où elle était triste et elle se sentait seule et elle m'a partagé le fait qu'elle désirait partir mais qu'elle avait peur. Je ne savais pas trop comment réagir et j'ai essayé de la rassurer le plus possible là-dessus, mais je pense que j'ai réussi et c'est ça qui m'a rendue fière, c'est de voir qu'à la fin j'avais réussi à la calme et lui prouver que tout va bien se passer, peu importe ce qui va arriver dans les derniers jours.

Je lui ai dit que ça allait bien se passer, qu'il ne fallait pas avoir peur, que ça faisait partie de la vie, que c'est triste mais que c'est comme ça et que j'allais être là avec elle jusqu'au dernier moment. Pour moi ça me tenait vraiment à coeur qu'elle sache que je ne laisserai pas toute seule dans une chambre beige à partir, je veux qu'elle sache que je vais être là avec elle. »

Vous pouvez voir le segment en question juste ici, sur le site de Salut Bonjour.

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Voici le message qu'elle avait publié sur sa page Facebook, lundi:

« Je vois beaucoup de post ces temps-ci sur les réseaux concernant le travail dans les CHSLD. Comme vous avez pu le remarquer beaucoup sont négatifs. J’ai décidé aujourd’hui de remettre un peu de soleil et d’espoir. C’est sur que je pourrais raconter à qu’elle point c’est dur autant physiquement que mentalement, mais je crois que vous avez assez entendu d’histoire pour déjà être au courant.

En tant que aide de service de nuit, je travail de 23:30 à 7:30 le matin. Je change des culottes pratiquement toute la nuit, je vais les voir quand il se lève, mais ce que je fais le plus est de les réconforter. Dans un CHSLD la nuit, la peur et l’anxiété se fait ressentir sur toute une aile au complet. Les résidents ont peur, peur de partir dans ses conditions assez déplorable, mais surtout peur de partir seul dans une chambre beige. Mon rôle est de venir leur dire qu’il ne seront pas seul, qu’il ne partiront pas sans personne à leur chevet pour leur dire que tout est correcte. Lors d’un de mes shift de nuit, vers environs 6h du matin, une dame à sonner la cloche, je me suis donc rendu dans sa chambre. 

Cette dame à 103 ans et je m’en occupe depuis le début. Nous avons bâtis une relation complice qui me rend très fière. Dès que je suis rentrer elle ma dit « Mon petit coeur, j’ai envie de mourir, mais j’ai peur » « De quoi avez vous peur Madame X » « J’ai peur d’être toute seule et d’avoir mal » Du haut de mes 18 ans, je n’avais jamais encore réconforter quelqu’un dans ce genre d’inquiétude. J’ai alors dit: Ma chérie, je vous promet que vous ne serez pas seul, il ne faut pas avoir peur d’avoir mal, tout va bien se passer, je serais là. 

C’est assez simple comme réponse en n’y repensant, mais Madame X m’a fait le plus beau et sincère sourire que j’ai vu. Elle ma prit la main, m’a donnée un gros bec mouillé et m’a dit: « Aweille mon coeur, couche moi je suis fatigué » J’ai ris, je l’ai border pendant 10 min et lui ai flatter la tête. Une autre cloche à alors sonner. Je me suis rendu dans la chambre d’un monsieur assez difficile et avec qui j’ai beaucoup de difficulté. Lorsque je suis arrivé il était nu sur ça chaise roulante et disait qu’il était tout sale et qu’il voulait que je le change tout de suite. J’ai pris une débarbouillette, je l’ai laver et lui ai enfiler une jaquette. Il était en beau cr*** après moi pour aucune raison. Il m’a traité de tout les noms de monde pendant une bonne dizaines de minutes. 

Un peu à boute de la situation et après l’avoir mis tout propre et tout beau, je suis sortis de la chambre. Il est alors sortit lui aussi et m’a dit: « S’il te plait, me laisse pas dans ma chambre je vais devenir fou, y’a rien de beau dans ma chambre ». D’habitude j’aurais dû lui dire qu’il devait retourner dans sa chambre, car j’avais d’autre résident à aller voir, mais je n’ai pas pu, car je sais que moi aussi j’aurais virer folle. Je lui ai alors proposer de venir prendre une marche avec moi. 

On a marcher tout le reste de mon shift ensemble, lorsque j’allais voir d’autre résidents, il me laissait mon espace et restait dans le corridor. À 30 minutes avant la fin de mon quart il me regarde et me dit « C’est toi qui devrait être en chaise roulante, tu marche comme un pingouin ». J’ai presque ris aux larmes et lui aussi. Lorsque j’ai finis mon quart, il ma remercier de l’avoir sortis de sa chambre et est aller prendre son café matinale. J’avais fait la journée d’un monsieur juste en le laissant se promener avec moi. Je suis sortis de l’établissement avec le teint blanc, les yeux cernés mais le sourire aux lèvres. J’avais au moins réussis à rendre quelqu’un d’heureux dans cette période difficile.

Travailler dans un CHSLD c’est dur, mais c’est aussi beau. C’est beau de voir des gens sourires, des gens rires et des gens s’attacher à nous. Je suis épuisé et des fois je vois des choses que j’aimerais mieux ne pas voir, mais c’est la vie pis des fois la vie c’est pas beau. Je suis fière de faire ce que je fais et je souhaite à tout le monde d’un jour avoir la fierté que j’ai en ce moment. »

Je vois beaucoup de post ces temps-ci sur les réseaux concernant le travail dans les CHSLD. Comme vous avez pu le...

Posted by Samuelle Vezina on Monday, May 4, 2020


Source: Salut Bonjour