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Francine Ruel lance un cri du coeur pour son fils itinérant «Quand ton propre fils te dit qu'il ne peut pas manger...»
Bonsoir Bonsoir 

Francine Ruel lance un cri du coeur pour son fils itinérant «Quand ton propre fils te dit qu'il ne peut pas manger...»

On pense à toi, Francine..!

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Francine Ruel était l'une des invité(e) de Jean-Philippe Wauthier, lundi soir à Bonsoir Bonsoir, elle qui était la vedette du segment « Un café avec nos aînés ». Mais le titre de la rubrique était plutôt mal choisi pour elle puisqu'elle n'est plus capable d'entendre l'expression « nos aînés ».

« Moi j'ai envie de dire: écoutez, je ne vous appartiens pas. Je m'appartiens encore un petit peu. Je vais me battre jusqu'à la dernière seconde pour dire que non, je ne suis pas une vieille. Je ne suis pas malade, je n'ai pas perdu la carte. J'ai mal au genou, j'ai des petits problèmes, mais c'est tout! Mais je suis vivante jusqu'à mon dernier souffle. Arrêtons de dire, ah, t'es vieille. Finie, out! »

La lumineuse Francine Ruel a arrêté de suivre les conférences de presse quotidienne parce qu'elle n'en peut plus d'entendre parler de chiffres et de statistiques. Une façon de faire qui déshumanise les victimes, à son avis. Et c'est un sujet qui la touche de très près, elle dont le fils est itinérant. Et on peut imaginer que la crise actuelle n'est vraiment pas évidente pour tous ceux qui n'ont pas de domicile fixe.

« J'ai un fils qui vit dans la rue et ces gens-là on les oublie. C'est des humains qui ont des familles, des papas, des mamans, des frères et des soeurs. »

Jean-Philippe Wauthier a alors demandé à Francine Ruel si elle avait des nouvelles de son fils. « Oui, oui, il a un téléphone alors on s'appelle aux 2-3 jours. J'ai écrit une lettre dans La Presse il y a quelques semaines pour lancer un appel à l'aide. Quand mon propre fils me dit qu'il ne peut pas manger parce qu'il n'y a personne dans les rues. Quand il a un peu de sous, les restaurants ne prennent plus l'argent comptant. Lui il ne lit pas les journaux, il n'écoute pas la télé, il ne connait pas les chiffres, mais il voit bien qu'il n'y a plus personne. Il est comme dans une ville fantôme, tout le monde est parti.

J'espère qu'il va trouver ce qu'il cherche. Parce que c'est ça qu'il fait. »

On envoie toutes nos pensées à Francine Ruel et à son fils en ces moments de profonde incertitude. Et on vous suggère fortement de lire le texte qu'elle a publié dans La Presse il y a quelques semaines:

En voici un extrait:

 «Et les sans-abri, alors ?

Il m’a appelée ce matin. Une fois de plus. Il m’appelle aux deux jours, ces temps-ci. Mon fils s’est procuré un téléphone, par ses propres moyens. Les autres cellulaires que je lui avais donnés n’ont pas fait long feu. Volés ? Perdus ? Vendus ? Celui qu’il a entre les mains semble plus précieux que les autres : il l’a acheté avec son argent. »


Source: Bonsoir Bonsoir