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En deuil, l'animatrice Annie-Soleil Proteau écrit une bouleversante lettre

Difficile de ne pas verser de larmes...

Monde de Stars

2019 arrive à grands pas et comme à chaque fin d'année, on se rappelle avec un mélange de mélancolie et de tristesse les gens qui nous ont quittés durant l'année...

Il y a quelques jours, le décès de Bernard Landry est venu s'ajouter à la liste de grands hommes et de grandes dames qui nous ont quittés en 2018.

L'animatrice Annie-Soleil Proteau, une femme beaucoup plus politisée que son rôle d'animatrice consensuelle ne laisse croire, a bien connu l'ancien premier ministre et elle lui a rendu un bouleversant hommage dans le Journal de Montréal ce matin, détaillant sa première rencontre avec lui.

"Je devais avoir 19 ans", écrit d'abord Annie-Soleil. "Je vous ai aperçu, sur le boulevard qui porte le nom de votre ami René Lévesque, et j’ai foncé vers vous. Je viens d’une famille de travailleurs, de fiers indépendantistes, et vous rencontrer représentait beaucoup. Devant votre prestance, j’ai prononcé une phrase, juste une, à la fois avec un aplomb et une candeur qui me font sourire à présent. « Monsieur Landry ! Est-ce que je peux vous dire que je vous aime ? »"

Cette rencontre a changé la vie de l'animatrice et a permis la naissance d'une belle amitié...

"Quelques années plus tard, quand j’ai commencé à faire de la radio, vous m’avez reconnue, et vous avez téléphoné à Radio-Canada en me demandant. Puis vous m’avez rappelé ma phrase, mot à mot. C’est comme ça qu’est née notre amitié. Je vous rejoignais parfois à l’UQAM après les cours que vous donniez. On allait dîner chez l’Italien. J’avais cent questions. Vous aviez cent réponses. Votre parcours était riche, vous aviez tant de choses à partager. Pourtant, votre intérêt restait sans cesse tourné vers les autres. Vous m’écoutiez avec une sensibilité rare. J’étais à mille lieues de votre érudition, de votre éloquence, de votre culture, mais ce que je pensais comptait pour vous."
-Annie-Soleil Proteau, Journal de Montréal

Comme plusieurs, la nouvelle de la mort de Bernard Landry l'a complètement bouleversée, cette semaine. Rappelons qu'Annie-Soleil est aussi la conjointe du député péquiste Pascal Bérubé.

"Mardi, vous vous êtes envolé. Je n’ai pas de mots assez forts pour dire ma peine. (...) Il y a quelques jours, Pascal et moi nous vous avons visité chez vous, dans votre maison nommée Bonheur. Vos poumons fonctionnaient à peine. Vous, un homme si libre, n’aviez plus la liberté de respirer par vous-même. On voyait la mort qui rôdait, mais vous l’avez bravée sur son échiquier en ne parlant que d’une chose : d’avenir. Toute votre vie, vous avez été un battant extraordinaire, un homme qui voyait de la lumière en toute chose. (...) Lorsqu’on s’est retrouvés seuls tous les deux, vous m’avez parlé de mes projets. Vous m’avez conseillée pour la suite. Ç’aurait dû être vous la priorité, mais vous aviez toujours cette générosité immense au cœur."
-Annie-Soleil Proteau, Journal de Montréal

Finalement, l'animatrice termine sa lettre par un peu de poésie à saveur politique, une facette d'elle qu'on ne lui connaissait pas, mais qui est venu nous bouleverser ce matin...

"J’ai gardé tous vos messages dans ma boîte vocale, qui commencent invariablement par ces mots : « Soleil, c’est ton ami intergénérationnel ! »

Je me souviendrai que vous étiez le seul à m’appeler uniquement Soleil, en gage de notre amitié indéfectible.

Je me souviendrai de votre humour vif et de votre langage multicolore, détonnant et si attachant.

Je me souviendrai que vous aviez la larme à l’œil en pensant aux plus démunis, et que vous avez lutté pour eux.

Je me souviendrai que, quelle que soit la bataille à mener, on peut faire de grandes choses et que c’est à nous d’agir.

Je me souviendrai que vous n’avez jamais abandonné.

Vous vous êtes passionné pour les plus grands qui ont fait l’Histoire. J’espère que vous saviez que vous étiez de leur trempe.

Vous avez gardé le Québec et son monde dans votre cœur jusqu’à la toute fin. Je vous garderai dans mon cœur aussi. Pour l’éternité.

Merci, mon fidèle ami. Pour tout.

Dans chaque drapeau du Québec qui se déploiera, c’est votre vent que je verrai souffler.

Bernard... Est-ce que je peux vous redire que je vous aime ?

Soleil

X"

Pour ceux qui ont quelques minutes de libre, on vous invite à lire le texte en entier dans le Journal de Montréal... Toutes nos pensées vont à Annie-Soleil et aux proches de M. Landry.


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