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DERNIÈRE HEURE: Un journaliste de Radio-Canada brutalisé en direct par des policiers à Paris

Des images troublantes

Monde de Stars

Ça brasse à Paris, alors que les manifestants arborant fièrement le gilet jaune et les forces de l'ordre s'affrontent, dans cette autre journée de mobilisation, avec un climat extrêmement tendu. Jusqu'à présent, les autorités ont procédé à près de 1000 arrestations en France alors que des gaz lacrymogènes ont été lancés par les forces de l'ordre et des voitures ont été incendiées par les manifestants.

La crise sociale qui frappe la France n'est visiblement pas proche de se terminer, alors que de nombreux musées, grands magasins et même la Tour Eiffel ont été fermés, samedi, par mesure préventive. Près de 90 000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés à travers le pays, dont 8000 à Paris seulement.

Dans un climat qui rappelle vaguement le soulèvement populaire que l'on a connu au Québec au printemps 2012 (bien sûr, les causes et le contexte sont complètement différents), le gouvernement d'Emmanuel Macron semble vraiment avoir de la difficulté à reprendre le contrôle et assurer la sécurité à travers le pays. 

On en a eu un autre bon exemple, samedi, alors qu'une équipe de Radio-Canada a été violemment bousculée par des policiers alors qu'ils étaient en direct, en entrevue avec l'animatrice Anne-Marie Dussault. C'est le journaliste Sylvain Desjardins qui était en train de commenter la situation en direct lorsque le tout a dégénéré.

«Alors il y a une arrestation qui se passe ici...», explique-t-il à la caméra.

C'est à ce moment qu'on voit un policier s'approcher très rapidement de la caméra en disant sur un ton très ferme: «Tassez-vous. Allez! Barrez-vous!» 

À ce moment, on entend la caméraman pousser un cri, on voit l'image qui bascule et tout d'un coup on tombe au noir, alors que la caméra a complètement perdu le signal.

Voici les images en question:

On entend alors Anne-Marie Dussault qui essaie de reprendre contact avec son journaliste sur le terrain. «Alors Sylvain, ça va? Sylvain? On a perdu la communication, mais je vous assure, on va la rétablir le plus rapidement possible.»

Quelques instants plus tard, la communication est finalement rétablie et on parvient à avoir des nouvelles.

«On essaie de se rétablir un peu. Il y a un affrontement ici dans cette petite rue. On n'osait pas trop trop s'avancer parce que c'est une sorte d'impasse. À l'autre bout, il y a un barrage qui a été fait par ces présumés gilets jaunes, casseurs qui ont renversé un immense conteneur de construction.Et là, la police a chargé. Nous, on était au centre. On a essayé de se dégager de ce coin-là. Les policiers nous ont poussés violemment et ont fait trébucher notre personne à la caméra, Caroline Barzel, qui a été secouée mais qui a réussi à se relever et qui est capable, apparemment, de vous transmettre ces images dans le moment. Elle a eu un choc parce qu'elle est tombée sur ses genoux. Mais les policiers étaient extrêmement agressifs. Bon, ils sont en opération policière contre des casseurs. On peut comprendre que certains d'entre eux tolèrent mal la pression et dépassent un petit peu les bornes. Et c'est ce qui s'est produit. On a eu beau dire qu'on essayait de faire notre travail, ils nous ont dit carrément "Tassez-vous la télévision canadienne, laissez-nous travailler." Donc ce n'était pas très joli. Et pourquoi? Parce que cette tension elle est extrême en ce moment. C'est le pire moment, on dirait, de cette journée. Pour l'instant en tout cas.» 

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