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Claire Jacques se fait froidement insulter par le public pour son rôle de Solange dans Unité 9
Radio-Canada 

Claire Jacques se fait froidement insulter par le public pour son rôle de Solange dans Unité 9

Les gens ne font pas la différence entre le vrai du faux

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Claire Jacques joue le rôle de Solange « Brownies » Chrétien, dans Unité 9. Solange est une détenue vulgaire et qui souffre du syndrome de Diogène. D’ailleurs, vu les conséquences de ce syndrome et l’impact qu’il a sur le personnage, peu de comédiens ont auditionné pour le rôle.

Claire explique ce que le syndrome cause à son personnage : « Elle ne se lave pas, elle ne se ramasse pas. Et en plus, elle est agressive verbalement ».

Malheureusement, certains téléspectateurs ont de la difficulté à séparer le vrai du faux; la personne du personnage. À cause de cette difficulté d’en voir la différence, la comédienne se faire régulièrement insulter par les gens qu’elle croisent dans la rue.

Même dans le transport en commun, Claire n’y échappe pas. Elle raconte, dans une entrevue avec La Presse : « L’autre jour, j’arrive dans l’autobus et le chauffeur m’accueille en me disant : ‟J’espère que vous ne chierez pas dans l’autobus !” » Elle a rétorqué qu’il était loin d’être le premier à l’invectiver de la sorte : « Monsieur, vous êtes 300 personnes à me dire ça par jour ! »

Il y a des inconnus qui la félicitent pour la justesse de son jeu. Il y en a d’autres qui lui crient : « Va-t’en au trou, ma grosse sale ! » Les remarques sur son physique sont loin d’être rares. Elle ne peut plus sortir de chez elle sans se faire aborder, que ce soit positif ou négatif.

« Quand on a un métier qui est public, il y a des conséquences qui viennent avec ça. On peut recevoir beaucoup d’amour, mais on peut aussi recevoir le contraire. Moi, je reçois les deux présentement. »

Elle raconte qu’il lui est même déjà arrivé de se faire renifler par des inconnus : « Il y en a qui ont mis leur nez dans mon cou, pour me sentir, et m’ont dit : ‟Ah ben, vous sentez bon finalement, Madame !” »

Elle ajoute que ce n’est pas d’hier que les gens ont de la difficulté à distinguer le monde de l’imaginaire et celui du réel : « Vous savez, il y a des gens dans les années 60 qui envoyaient des boîtes de vêtements et de nourriture à Radio-Canada pour Donalda [Les pays d’en haut]. Andrée Champagne m’en a déjà parlé d’ailleurs… Et je vous avouerai que j’ai un peu pensé à ça lorsque j’ai commencé à recevoir des commentaires »

Source: La presse