Bloqueur de pub détecté

C’est grâce aux publicités que nous pouvons vous offrir le contenu que vous aimez tout à fait gratuitement. Pour continuer à voir le contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités SVP.

«C'est une journée sombre pour les victimes d'agression sexuelle»

Tous les détails à l'intérieur

Monde de Stars

Gilbert Rozon a été acquitté, mardi, des deux chefs d'accusation qui pesaient contre lui pour des gestes remontant à 40 ans. L'ancien magnat de l'humour avait été formellement accusé de viol et d'attentat à la pudeur, mais la juge Mélanie Hébert de la Cour du Québec a affirmé que l'accusé bénéficiait du doute raisonnable.

La plaignante, Anick Charette, 60 ans, a accepté que soit levée l'ordonnance qui empêchait de divulguer son identité, mardi. Elle s'est adressée aux médias quelques instants après la décision et elle a affirmé qu'il s'agissait d'un jour sombre pour les victimes d'agression sexuelle.

Voici ce que la plaignante a affirmé, quelques instants après que la juge ait rendu sa décision:

« Je pense que ce mardi 15 décembre va rester un jour sombre pour toutes les victimes d'agression sexuelle au Québec. Je pense que je suis un autre exemple des limites du système en matière de violence sexuelle. Il faut entendre les mots du jugement, je suis crédible, elle ne croit pas son jugement, mais il sort libre comme l'air. 

Je déplore profondément que les mythes et les stéréotypes d'une autre époque qui ont largement été étayés dans les arguments de la Défense aient pu trouver écho auprès de la Cour. C'est un message bien négatif qu'envoie la Justice aux victimes. 

Un autre de mes constats aura été que le système judiciaire actuel ne met pas les victimes de violence à caractère sexuel au centre des procédures. L'encourageant vent de changement que l'on ressent dans notre société ne se traduit malheureusement pas dans le parcours d'une victime dans le système judiciaire. 

Le système établit des attentes élevées au chapitre de la performance de la victime à travers le processus, surtout dans son témoignage. Il est indéniablement nécessaire que les victimes soient mieux accompagnées et informées, et ce même avant de faire une première déclaration à la police. 

Les ressources financières et humaines manquent au sein des organismes de terrain comme Juripop et les CAVACS pour faire un travail d'accompagnement capital auprès des victimes. 

Bien que je sois reconnaissante envers les enquêteurs et procureurs qui m'ont accompagnée tout au long de cette croisade, ce processus représente une tempête dans un univers inconnu qui ravive les traumatismes vécus et génère un fort sentiment d'impuissance. »

Voici son témoignage:

Ne manquez rien de l'actualité de vos vedettes préférées!
Ne manquez rien de l'actualité de vos vedettes préférées!