Bloqueur de pub détecté

C’est grâce aux publicités que nous pouvons vous offrir le contenu que vous aimez tout à fait gratuitement. Pour continuer à voir le contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités SVP.

C'est la guerre entre Patrick Lagacé et Rebecca Makonnen

Ouch...

Monde de Stars

Ce n'est pas toujours l'amour entre les différents artisans du petit monde des médias au Québec. Mais c'est rare qu'on voit une attaque aussi virulente que celle que Patrick Lagacé a faite, jeudi, sur sa page Facebook, à l'endroit de Rebecca Makonnen.

C'est suite à un segment portant sur le modèle d'affaires prôné par La Presse+ que Lagacé a décidé de répliquer avec la plume aiguisée qu'on lui connait.

C'est à l'occasion du cinquième anniversaire du lancement de La Presse+ que Makonnen et son équipe de l'émission On dira ce qu'on voudra ont imaginé un segment où tout notre monde serait +, pas seulement La Presse. La capsule qui se veut humoristique a été écrite par l'auteur Jean-Philippe Baril Guérard.

Voici un extrait:

«Quand on a créé La Presse+, notre but était de compliquer l'accès aux nouvelles en les réservant aux personnes qui trouvent pertinent d'acheter une bébelle à 800$ qui fait tout ce que leur téléphone intelligent faisait déjà. Mais avec les années, l'offre de tablettes sur le marché est devenu de plus en plus abordable, ce qui a beaucoup trop démocratisé l'accès à notre journal paroissial. Quel intérêt ont les chroniques coup de poing de Patrick Lagacé si nos lecteurs ne peuvent pas se sentir supérieur à leurs collègues qui ne les ont pas lues?  Après dix ans de recherche et développement on est fier de vous annoncer la création de la nouvelle évolution du classisme médiatique: La Presse+...+! La Presse ++ c'est l'exclusivité que vous aimez déjà de La Presse+, mais pour à peu près huit personnes.»

Après la chronique d'humour, une véritable discussion a eu lieu entre l'animatrice Rebecca Makonnen et l'auteur Jean-Philippe Baril Guérard.

«On utilise le mot plus pour m'en donner moins, affirme Baril Guérard. Je ne demande rien que ça lire La Presse+, sauf que quand je veux lire un article qui m'intéresse, je dois demander à ma mère d'aller sur son iPad pour m'envoyer un texto. Je comprends qu'on cherche des nouveaux modèles, mais un bon modèle quand on veut faire de l'argent c'est peut-être que les gens puissent avoir accès à notre produit. Présentement, je ne peux pas lire La Presse+ parce que j'haïs ça les maudits iPad, j'en ai un qui ramasse la poussière. Je pense que le paywall a pas très bien fonctionné pour la majorité des gens. Il faut saluer le fait qu'ils ont essayé quelque chose, mais après cinq ans, force est de constater qu'ils n'ont pas réussi.»

Une discussion qui n'a visiblement pas plu au chroniqueur de La Presse. 

Voici le message que Patrick Lagacé a publié, jeudi, sur sa page Facebook:

«Si vous me lisez ici, vous aurez remarqué que je ne fais pas souvent des montées de lait. Je ne monte pas souvent non plus au créneau pour « défendre » La Presse.

Je vais faire une exception aujourd'hui, pour un segment où les beaux esprits qui entourent Rebecca Makonnen dans son émission à la radio publique font la fine bouche sur le modèle de tablette de LP+.

Un beau segment de type radio étudiante où la tablée faisait des imitations de rires en canne, il ne manquait que les bruits de pet. Une pensée, camarade Makonnen: s'il fallait que les émissions comme les tiennes cessent de « s'inspirer » du contenu de La Presse+, day in day out, on appelerait ça comment, La Première Chaîne... La Chaîne Moins?

Mais sur le fond: contrairement à La Première Chaîne, le reste du monde des médias doit trouver des façons de financer son contenu. C'est vrai pour Le Devoir, c'est vrai pour Le Journal de Montréal, c'est vrai pour le Courrier Laval, c'est vrai pour Voir, c'est vrai pour The Guardian. Tout le monde cherche LE modèle. La Presse+ a opté pour un modèle inédit, sans paywall, basé sur la pub, modèle qui nonobstant le persiflage rapporte des dizaines de millions de dollars par année, ce qui finance une production journalistique sans doute moins prolifique que celle de l'émission « On dira ce qu'on voudra», mais une production journalistique quand même respectable, de l'Abitibi en passant par l'Arabie saoudite, de #MoiAussi aux écoles en passant par les hôpitaux et tout ces sujets/enjeux où on met nos plumes.

Ces dizaines de millions en revenus sont-ils suffisants pour assurer la pérennité de La Presse+ et continuer à contribuer à la diversité de l'écosystème médiatique québécois? C'est le pari qu'on fait. C'est ce que je nous souhaite, pour nos jobs bien sûr mais aussi pour ce que cette vulgaire tablette apporte comme contribution au débat public, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année.

Alors on est là. On lâche pas. Fuck les haters. Personne ne force personne à acheter une tablette. Et personne ne force ceux qui choisissent de ne pas lire LP+ sur tablette à en faire des segments simili-drôles à la radio publique, prout-prout.

News flash : c'est la tablette qui soutient tout ça, ce contenu, Rebecca Makonnen. Ça passe par la tablette, pour l'instant. Ça changera peut-être un jour. Mais des dizaines de milliers de Québécois passent par l'app de LP+ sur des tablettes, pour s'informer, chaque jour. J'avoue que c'est moins spectaculaire que de vivre à 100% des fonds publics, mais on fait ce qu'on peut, Reb! T'auras remarqué que c'est pas parce qu'on rit que c'est drôle.

Mais who the fuck am I, qu'est-ce que j'en sais, j'ai jamais gagné le Prix des collégiens, moi.»

Voici la publication en question: 

Si vous me lisez ici, vous aurez remarqué que je ne fais pas souvent des montées de lait. Je ne monte pas souvent non...

Posted by Patrick Lagacé on Thursday, April 19, 2018

Ne manquez rien de l'actualité de vos vedettes préférées!
Ne manquez rien de l'actualité de vos vedettes préférées!