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C'est au tour de Mariloup Wolfe d'être prise au coeur d'une controverse familière
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C'est au tour de Mariloup Wolfe d'être prise au coeur d'une controverse familière

Encore cette histoire d'appropriation culturelle...

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Appropriation culturelle... voilà une expression qui est sur toutes les lèvres depuis quelques années. Parlez-en à Robert Lepage, Betty Bonifassi, Natasha St-Pierre... la liste est longue.

Et bien, vous pouvez maintenant ajouter à cette longue liste l'actrice et réalisatrice Mariloup Wolfe, qui est accusée de faire de l'appropriation culturelle dans son plus récent film, Jouliks, qui sortait en salle hier à travers le Québec.

Pour ceux qui n'auraient pas entendu parler de la controverse, le film est critiqué par des gens de la communauté rom, qui voient dans ce film plusieurs stéréotypes et préjugés face à leur culture. Le titre signifie d'ailleurs «voyous» en russe, un terme qui serait blessant pour les Roms qu'on associerait trop souvent à des gitans malcommodes.

Pourtant, Mariloup Wolfe assure avoir rencontré l’organisme Romanipe, qui défend la dignité et les droits de l'homme des populations roms, afin de leur présenter le scénario qu'elle a même modifié pour ne pas blesser qui que ce soit... C'est ce qu'elle a expliqué au micro de l'émission Les Effrontées, à QUB.

«On a fait des consultations avec Romanipe», explique Mariloup Wolfe. «En fait, c’était de comprendre un peu leurs inconforts, on ne savait pas qu’il y en aurait quand on leur a fait lire notre scénario. (...) On a fait des changements quand même assez intéressants dans le scénario pour adapter, pour ne pas heurter, puis ce n’était pas assez», a-t-elle ajouté.

Le metteur en scène Serge Denoncourt a vivement dénoncé le film de Mariloup Wolfe cette semaine sur les ondes de la radio de Radio-Canada...

"Il y a un racisme romantique [envers les Roms]. On trouve ça tellement beau, les Esmeralda. Dans le film, il y a des filles habillées en gitanes de paquet de cigarettes qui dansent dans un party manouche, autour d’un feu, dans une « cour à scrap », avec des caravanes derrière... Tout ce qu’on trouve romantique, mais qui, pour eux, est d’une grande souffrance." -Serge Denoncourt

Mais ces critiques ne semblent pas trop démoraliser Mariloup, qui y voit plutôt une opportunité pour les gens qui se sentent heurtés de prendre la parole...

«Si Jouliks permet à l'organisme Romanipe, aux filles, de pouvoir avoir droit de parole pour s’exprimer, pour dire comment elles sont, et de faire une meilleure image, tant mieux, tant mieux si ce véhicule-là qui est la sortie du film peut leur permettre ça», conclut-elle.

Source: Journal de Montréal