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ANALYSE: Voici pourquoi Éric Salvail aurait changé sa stratégie concernant son procès

On comprend maintenant mieux

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Surprise dans la scène juridique québécoise, lundi, alors qu'on apprenait qu'Éric Salvail avait décidé de changer d'idée. S'il avait choisi, il y a quelques mois, de subir son procès devant juge et jury, son avocat a annoncé, lundi avant-midi, que son client désirait maintenant que son procès se tienne devant juge seul. 

On vous avouera que même si on comprend bien les mécanismes de base du système judiciaire québécois, on n'était pas certain de comprendre ce que ça impliquait. Surtout, on se demandait pourquoi est-ce que l'ancien animateur et producteur vedette avait-il décidé de changer sa stratégie en vue de son procès qui aura lieu au mois de février prochain.

Le Journal de Montréal publie, mardi, un texte qui nous éclaire quant aux motivations stratégiques de Salvail et son équipe. 

On doit d'abord établir que la décision initiale de Salvail d'opter pour un procès devant juge et jury avait surpris de nombreux spécialistes. 

« Plusieurs avocats estiment d’ailleurs que les chances d’acquittement devant jury pour des crimes sexuels sont plus faibles que devant un juge seul, étant donné l’opprobre de la société contre les agressions sexuelles, » peut-on lire dans Le Journal de Montréal. 

Est-ce que Salvail avait pris le pari qu'en raison de sa grande notoriété et de l'amour inconditionnel que lui portent encore aujourd'hui certaines personnes, il avait plus de chances de convaincre des personnes civiles qu'un juge? Possible. 

Mais si l'on se fie à l'avis des spécialistes interrogés par le JdeM, la stratégie pourrait être toute autre.

On apprend que le décision de subir un procès devant juge et jury aurait facilité la tenue d'une enquête préliminaire avec le témoignage du plaignant, qui devra revenir devant le Tribunal pendant le procès. 

« S’il y a une divergence entre son témoignage à l’enquête préliminaire et au procès, cela donnera des munitions à la défense pour attaquer sa crédibilité », a expliqué le criminaliste Michael Morena en entrevue avec le Journal de Montréal.

Bref, l'avocat d'Éric Salvail pourrait bien avoir décidé d'utiliser une stratégie qui lui était tout à fait permise dans le but de mettre toutes les chances de son bord d'attaquer la crédibilité de la victime présumée. Rappelons que comme il s'agit d'un procès criminel, le juge devra être convaincu hors de tout doute raisonnable s'il décide de condamner Éric Salvail pour l'un, l'autre, ou l'entièreté des trois chefs d'accusation auxquels il fait face.